Nous sommes à quelques jours de l’élection présidentielle, et
les extrêmes menacent : le second tour semble pouvoir
s’ouvrir à deux candidats, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
qui prônent, avec plus ou moins de circonvolutions verbales,
la sortie de l’Euro, de l’Union Européenne, voire
de l’Otan, le rapprochement avec des États comme la
Russie et l’Iran, et qui avancent un programme
économique dévastateur qui ne manquera pas de ruiner le début
de timide reprise qui semble se dessiner dans notre pays (très
légère baisse du chômage, douce reprise des investissements).
Du point de vue économique, il semble, toutes proportions gardées,
que les Français soient en train d’envisager de suivre l’exemple
grec, où les électeurs, à un moment où l’économie du pays
semblait sur le point de repartir, ont décidé de replonger en
votant pour l’extrême gauche début 2015. Ils ne s’en sont
toujours pas remis.
Dans ce contexte, le choix que nous ferons le 23 avril doit être un choix de responsabilité.
Dans ce contexte, le choix que nous ferons le 23 avril doit être un choix de responsabilité.
Le vote Macron, vote de rassemblement
Au
moment de voter, et alors que vous envisagez peut-être
un vote « plaisir »,
pour « mettre un coup
de pied dans la fourmilière », ou pour « renverser la
table », pensez à la
suite, et souvenez-vous du 21 avril 2002 : vous vous serez
peut-être
fait plaisir au premier tour, mais avec quelles conséquences ?
Vous risquez fort de devoir choisir entre deux candidat/e/s
que vous détestez, et l’un/e
des
deux
deviendra Président/e
de la République.
Et
même, si le candidat que
vous choisiriez au premier
tour se qualifiait pour le second, peut-être
vous rendrez-vous compte à ce moment-là seulement que vous ne
voulez pas vraiment tout casser. Peut-être
vous rendrez-vous compte à
ce moment-là seulement qu’une voie plus apaisée pour mener les
réformes aurait été préférable, et aurait mieux permis
d’atteindre vos objectifs.
Il sera alors peut-être trop tard.
Beaucoup
d’entre vous se disent « je pourrai toujours voter pour
Macron au second tour » : encore faut-il que
suffisamment de monde vote
pour lui au premier tour
pour qu’il y parvienne ! Plutôt
que de tenter de faire passer,
par votre vote de premier tour,
des idées que vous
savez
minoritaires,
et si vous
choisissiez
la voie de l’équilibre, et de l’attention à l’opinion de
chacun (y
compris donc à la vôtre !) ?
Peut-être
Emmanuel
Macron
n’est-il pas votre premier choix, mais qu’il
arrive en
second, comme
c’est le cas pour une
large majorité de Français ? Et
si nous essayions d’avoir pour une fois un président qui n’ait
pas plus de la moitié du pays contre lui dès son
élection ?
Ce
discours vaut bien sûr pour ceux qui envisagent de voter pour
François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Nicolas
Dupont-Aignan, ou quelques
autres.
Et même, si vous envisagez de voter pour Marine Le Pen, il se pourrait bien aussi que le choix d’Emmanuel Macron se révèle plus pertinent : parce que l’élection de Marine Le Pen risque d’amener le contraire de ce que vous souhaitez. Vous voulez une France prospère ? En sortant de la zone euro et en mettant de barrières douanières à ses portes, la France, dont l’économie dépend fortement des importations et des exportations, connaîtrait une crise profonde, avec pour conséquence une baisse du niveau de vie de chacun. Vous voulez une France forte ? Avec Marine Le Pen, la France se couperait de ses alliés, qui défendent les mêmes valeurs que les nôtres, pour aller s’associer, et peut-être se soumettre, à la Russie poutinienne dont on voit bien qu’elle ne partage pas grand-chose avec nous ; la France pèsera donc moins, ses valeurs ne seront plus portées. Vous voulez une France apaisée, plus sûre ? L’élection de Marine Le Pen ne manquerait pas d’aviver les tensions ; et chacun sait que répondre à la violence par la violence ne fait qu’empirer la situation, entraînant les plus modérés vers la radicalisation.
Et même, si vous envisagez de voter pour Marine Le Pen, il se pourrait bien aussi que le choix d’Emmanuel Macron se révèle plus pertinent : parce que l’élection de Marine Le Pen risque d’amener le contraire de ce que vous souhaitez. Vous voulez une France prospère ? En sortant de la zone euro et en mettant de barrières douanières à ses portes, la France, dont l’économie dépend fortement des importations et des exportations, connaîtrait une crise profonde, avec pour conséquence une baisse du niveau de vie de chacun. Vous voulez une France forte ? Avec Marine Le Pen, la France se couperait de ses alliés, qui défendent les mêmes valeurs que les nôtres, pour aller s’associer, et peut-être se soumettre, à la Russie poutinienne dont on voit bien qu’elle ne partage pas grand-chose avec nous ; la France pèsera donc moins, ses valeurs ne seront plus portées. Vous voulez une France apaisée, plus sûre ? L’élection de Marine Le Pen ne manquerait pas d’aviver les tensions ; et chacun sait que répondre à la violence par la violence ne fait qu’empirer la situation, entraînant les plus modérés vers la radicalisation.
Au contraire, faire retrouver une dynamique économique à la
France améliorera le niveau de vie de chacun, surtout si l’on
s’attache à ce que la dynamique profite à tous :
c’est l’approche que propose Emmanuel Macron. Cette solidité
économique retrouvée assainira aussi les finances publiques, et ce
d’autant plus que l’on travaillera en même temps à moderniser
l’État, à le simplifier, ce qui permettra d’allier économies
et meilleur service rendu. Cela rendra la France plus crédible
auprès de ses partenaires européens, et augmentera donc sa capacité
à entraîner l’Europe entière avec elle au service des
projets qu’elle défend : voilà ce que serait une
France forte. Enfin, que chacun se sente intégré, accepté,
chez lui en France, c’est le meilleur moyen d’obtenir un
quotidien apaisé et sûr, et cela facilitera grandement la
capacité à sanctionner les quelques-uns qui continueraient à
enfreindre la loi. Cela passe par la dynamique économique, qui
offrira des perspectives à chacun, mais cela passe aussi par une
approche d’ouverture, exigeante sur les principes, mais qui
favorise l’échange et construit la nation de manière vivante.
Contrairement à ce que certains veulent vous faire croire, cette approche n’a jamais été tentée sérieusement : à trop pencher d’un côté ou de l’autre, aucune voie équilibrée n’a jamais été trouvée, et chaque mouvement de balancier a contribué à augmenter les tensions. C’est le moment d’en sortir.
Contrairement à ce que certains veulent vous faire croire, cette approche n’a jamais été tentée sérieusement : à trop pencher d’un côté ou de l’autre, aucune voie équilibrée n’a jamais été trouvée, et chaque mouvement de balancier a contribué à augmenter les tensions. C’est le moment d’en sortir.
Le vote Macron, un vote « pour »
La candidature d’Emmanuel Macron est ainsi la voie d’un rassemblement large, qui permet finalement de cesser de voter contre, ou de voter par défaut.
Bien sûr, vous n’êtes probablement pas à 100 % en phase
avec les propositions d’Emmanuel Macron : seul lui peut
l’être ! Mais le principe de la démocratie consiste à faire
travailler l’ensemble du peuple, collectivement, et à se mettre
d’accord sur les décisions à prendre, qui ne plaisent pas à tout
le monde sans doute, qui ne sont pas ce que chacun aurait fait s’il
était tout seul, mais qui correspondent à ce qui convient au plus
grand nombre. Cela implique des compromis, c’est inévitable, sinon
aucune majorité ne peut être trouvée.
Et si, comme cela semble être la volonté d’Emmanuel Macron, on se
souciait en plus de prendre des mesures qui soient acceptables aussi
par ceux qui ne les soutiennent pas directement ? Et si on
recherchait l’apaisement, le consensus, pour sortir des
affrontements systématiques et caricaturaux ?
Paradoxalement, cela permettra des réformes plus profondes, et plus intelligentes. Lorsque l’on réforme contre une partie de la population – et parfois une partie majoritaire ! – cela se passe généralement dans la tension, et plus personne ne cherche à convaincre, ni à améliorer sa propre proposition. Dans le dialogue au contraire, si chacun se soucie de ce que pense l’autre, et cherche à avancer vers la solution la plus pertinente, en acceptant d’entendre toutes les critiques constructives, c’est tout le monde qui progresse, et le climat plus serein qui en découle profite à tous.
Paradoxalement, cela permettra des réformes plus profondes, et plus intelligentes. Lorsque l’on réforme contre une partie de la population – et parfois une partie majoritaire ! – cela se passe généralement dans la tension, et plus personne ne cherche à convaincre, ni à améliorer sa propre proposition. Dans le dialogue au contraire, si chacun se soucie de ce que pense l’autre, et cherche à avancer vers la solution la plus pertinente, en acceptant d’entendre toutes les critiques constructives, c’est tout le monde qui progresse, et le climat plus serein qui en découle profite à tous.
Vous me direz que dans tout cela, je ne parle pas très concrètement
de programme. C’est que c’est avant tout un état d’esprit, et
une méthode, qui me semblent pertinents ici. Cette méthode implique
que l’on ne peut pas prévoir d’avance le détail de ce qui sera
mis en œuvre, puisque cela dépendra du débat public des cinq
prochaines années, avec le Parlement, avec les partenaires sociaux,
avec les associations, avec l’ensemble des citoyens. Mais l’état
d’esprit affiché donne un cap, il définit la direction que
propose Emmanuel Macron : liberté,
progressisme, construction européenne, égalité des chances. Le
programme, détaillé ici,
expose sur chaque thème les grandes lignes, la feuille de route.
La suite, le détail des modalités, ce sera à nous tous d’y
travailler, à travers notre action, ou en échangeant avec nos
représentants : la démocratie ne doit plus se limiter à voter
une fois tous les cinq ans.
Voilà donc les raisons qui m’amènent à voter, et à vous inciter à voter, pour Emmanuel Macron dès le 23 avril prochain : après, il sera peut-être trop tard.
Voilà donc les raisons qui m’amènent à voter, et à vous inciter à voter, pour Emmanuel Macron dès le 23 avril prochain : après, il sera peut-être trop tard.
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